Attribuée un peu vite à Christophe Colomb, l'épave retrouvée au large d'Haïti serait en fait bien postérieure à cette période.
L'emballement médiatique laisse parfois la place à de grosse déconvenues, à l'instar de l'annonce faite aujourd'hui par l'Unesco, au sujet de l'épave de la Santa Maria retrouvée en mai dernier, au large d'Haïti, par un explorateur américain.
Selon les experts de l'Unesco, intervenus à la demande du gouvernement haïtien, la Santa Maria n'était finalement pas la Santa Maria, mais un navire datant d'un période bien plus tardive.
Le rapport des experts se base sur des fouilles sous-marines réalisées du 9 au 14 septembre dernier. Il souligne que les éléments de fixation du navire témoignent d'une technologie de construction remontant à la fin du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle, ces éléments étant en cuivre, alors que le bois et le fer étaient l'usage à l'époque de la Santa Maria.
Une expertise qui met fin aux certitudes des archéologues américains qui avaient déclaré en mai dernier, lors d'une conférence de presse tenue à New-York, n'avoir que peu de doutes sur le fait que l'épave retrouvée soit bien celle du navire de Christophe Colomb.